L’origine de cette théorie ? Inconnue aux bataillons ! Cependant, je la trouve plus qu’intéressante. En quoi consiste-t-elle ? Il suffirait de lire la page 99 d’un livre pour savoir si l’on désire ou pas tenter l’aventure ! Je vous propose donc de tenter l’expérience avec la page 99 de Pyromane – le premier tome de ma trilogie Zéro Absolu. D’autres seront peut-être publiées ultérieurement 😉
Ceux ayant vu mon post sur IG se rendront probablement compte qu’elles diffèrent : suite à un couac de mise en page, je me suis trompée sur IG et vous ai proposé la page 95.



Béatrice sait que les apparences sont trompeuses. Elle maintient ses distances, se camoufle dans la pénombre et derrière les corps amoncelés. Le colosse s’arrête à l’approche des gazés. En silence, il les charge dans ses bras. Il repart en direction d’une entrée restée close le temps du gazage. Béatrice le suit. Une fois en dehors de la salle, elle retire son masque à gaz et le regrette amèrement : la créature dégage dans son sillage une odeur putride.
Ils arrivent quelques instants plus tard dans une nouvelle galerie. Un frisson dévale l’échine de la tueuse. Un mauvais pressentiment tord ses entrailles. Elle fait rouler ses épaules et analyse la grande salle. Un individu capte son attention. Elle le reconnaît entre mille, lui et son air passif. Les yeux bridés ne quittent plus les iris sauvages de Béatrice.
Il est là, ce succhiacazzi ! Cet enculé ! Seuls dix malheureux et stupides mètres les séparent. Le regard de Law l’abandonne pour un berger allemand, assis sur son séant, avec qui il semble en grande conversation. Il n’en faut pas plus à Béatrice, dont le sang bouillonne de rage. Elle va régler ses comptes avec cette ordure pour l’avoir piégée et mise en danger.
L’animal se redresse et aboie. Un bref instant, Béatrice reconsidère la situation. Ces trois secondes sont inutiles : elle a pris sa décision et fonce dans le tas comme un bélier enragé. Sa voix, rendue plus grave par la fureur qui envenime son petit corps, se répercute contre les murs de pierre.
« Figlio di puttana ! »
Cet éloquent « fils de pute » sert à peine d’avertissement. La lame siffle et fend l’air humide. Sans le moindre remords, Béatrice enfonce mortellement, par-dessous la cage thoracique, l’arme volée dans la poitrine de Law. L’arrondi du khépesh transperce les côtes saccagées. L’acier scie les os pour atteindre le cœur.
Le rouge soyeux salit Béatrice et sa victime. De la bouche béante de Law, piégé dans une expression hébétée, du sang mêlé à de la salive s’écoule. Il la referme sporadiquement à la manière d’un poisson. Béatrice ne le quitte pas du regard : elle savoure cet instant.
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